A propos de Jeanne D’arc

A propos de Jeanne D’arc

A PROPOS DE JEANNE D’ARC

 

Elle serait passée à LONGUEVILLE pour rejoindre ROUEN , lieu de son procès . Capturée par les BOURGUIGNONS à COMPIEGNE , elle est vendue aux Anglais par Jean de Luxembourg pour la somme de 10 000 livres .

Les anglais la conduisent , sous l’escorte de nombreux soldats , de la SOMME jusqu’à ROUEN .

Le convoi traverse BOIS – HULIN , SAINTE – FOY et le parcours légèrement dévié par le château de Longueville montre la prudence de marche des soldats .

Née en Janvier 1412 , elle n’a que 19 ans lorsqu’elle est brûlée en 1431 à Rouen .

Le Prieur de Longueville PIERRE MIGET prend violemment parti contre la Pucelle dont il vote la condamnation lors de son procès .

Lundi 28 mai : Dans la prison. Procès de relapse et dernier interrogatoire de Jeanne

Cauchon

– Quand et pourquoi avez-vous repris l’habit d’homme ?
Jeanne– J’ai naguère repris l’habit d’homme et laissé l’habit de femme.
C – Pourquoi l’avez-vous pris ? Qui vous l’a fait prendre ?
J – Je l’ai pris de ma propre volonté. Personne ne m’y a contrainte ; j’aime mieux l’habit d’homme que de femme.
C – Vous aviez juré et promis de ne pas reprendre l’habit d’homme.
J – Je n’ai jamais entendu faire serment de ne pas reprendre l’habit d’homme.
C – Pour quelle cause l’avez-vous repris ?
J – Parce qu’il me semble plus licite et convenable d’avoir l’habit d’homme, autant que je serai avec des hommes, que de porter l’habit de femme. Et en outre, je l’ai repris parce qu’on n’a pas tenu ce qu’on m’avait promis : que j’irai à la messe, et recevrais mon Sauveur, et que je serai mise hors de fers. Les Anglais m’ont fait ou fait faire en la prison beaucoup de torts et de violences quand j’étais vêtue d’habits de femme. (elle pleure) J’ai fait cela pour la défense de ma pudeur[…].
C – Depuis jeudi dernier, avez-vous ouï les voix de sainte-Catherine et sainte-Marguerite ?
J – Oui
C – Que vous ont-elles dit ?
J – Que Dieu me mandait par elles que je m’étais mise en grand danger de perdition, parce que j’avais consenti à faire cette abjuration et renonciation, pour sauver ma vie ; et que je me damnais pour sauver ma vie. Avant ce jeudi, mes voix m’avaient dit ce que je devais faire, et ce que j’ai fait. Elles m’avaient dit, [quand je serai sur] en l’échafaud, de répondre hardiment au prêcheur ; il disait que j’avais fait plusieurs choses que j’ai jamais faites ; Si ce n’était Dieu qui m’avait envoyée, je me damnerais, mais véritablement c’est Dieu qui m’a envoyée…[…] Tout ce que j’ai dit et rétracté, je l’ai fait seulement pour la crainte du feu. […] Jamais je n’ai fait quelque chose contre Dieu ou contre la foi, quoi que l’on m’ait commandé de rétracter ; et ce qui était contenu dans la cédule d’abjuration, je ne l’ai jamais compris. Je n’entends jamais rien rétracter, si ce n’était qu’il plût à Dieu que je le rétracte. Si les juges le veulent, je reprendrai l’habit de femme. Du surplus je n’en ferai autre chose.
C – Vous êtes donc hérétique obstinée et rechue.